La PME technologique Moovinv sera mieux outillée pour conquérir le marché international. Elle a reçu un coup de pouce du gouvernement canadien pour la réalisation d’un projet de recherche et développement qui lui permettra d’optimiser sa plate-forme web en fonction des exigences du domaine certifié de l’aéronautique.
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L’entreprise de Granby a reçu plus de 70 000 $, dont une aide financière non remboursable de 40 000 $ accordée dans le cadre du Programme d’aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada (CNRC). Le député de Shefford, Pierre Breton, en a fait l’annonce mardi, à l’occasion d’un point de presse.
«Je suis convaincu que votre audace, liée au sens de l’innovation qui vous anime, sont de véritables gages de réussite pour l’avenir», a déclaré M. Breton.
En activité depuis novembre 2018, Moovinv oeuvre dans un secteur très niché. Axée sur le principe de l’économie collaborative, la PME a en fait développé une plate-forme qui permet aux grands donneurs d’ordre du secteur de l’aéronautique de vendre leurs surplus d’inventaires aux plus petites entreprises à la recherche de différents matériaux et autres produits de quincailleries.
Bref, elle joue les intermédiaires entre les entreprises qui ont des surplus de matières premières certifiées dans leurs entrepôts et celles qui ont des besoins à combler. Elle souhaite devenir le plus gros entrepôt 4.0., mondial et virtuel, de matières premières.
«Nous avons un modèle d’affaires qui n’existe pas», a affirmé Jacques Ouellet, président de Moovinv, une raison sociale aux consonances anglophones qui illustre les mouvements d’inventaires, tandis que le v final évoque le vol en V des oiseaux et l’entraide qui leur permet d’aller plus loin.
Un besoin
C’est pour répondre à un besoin que Jacques Ouellet a cofondé Moovinv. «Ça fait 32 ans que je suis dans le domaine et ça fait 32 ans que je vivais ces problèmes-là», dit celui qui a entre autres oeuvré pour NSE Automatech à Granby à titre de directeur général.
Le développement de la plate-forme, au coeur des activités de l’entreprise, a nécessité plus d’un an et demi de travail. Cette opération, réalisée à l’interne avec ses propres équipes de développement, a été financée par le groupe d’actionnaires à la barre de la PME.
«C’est toujours bienvenue, une aide financière. [...] On n’a eu aucun financement bancaire», note M. Ouellet au sujet de l’aide du gouvernement fédéral.
Moovinv compte actuellement 14 employés et possède des bureaux à Mobile en Alabama, aux États-Unis, et à Toulouse, en France. Elle rayonne au Canada, aux États-Unis et en Europe. «On vient de faire des ententes avec une firme de développement d’affaires en Europe, spécifiquement pour l’aérospatiale. Ils vont développer la France, le Royaume-Uni, le Maroc», dit le président.
Selon lui, l’entreprise est aussi représentée au Canada et aux États-Unis. Des démarches sont également en cours au Brésil, auprès d’Embraer.
La notoriété de la jeune PME s’accroît à la vitesse grand V. «On a même eu des demandes de Boeing pour l’achat de matières pour les trains d’atterrissage d’un de leurs avions. Bombardier a demandé à tous leurs fournisseurs qui avaient des problèmes de matières premières d’appeler Moovinv. De plus en plus, ça s’étend», se réjouit le dirigeant d’entreprise.
Moovinv repose aussi sur des valeurs environnementales. «Ce sont des matières qui ne se retrouvent pas dans les fonderies pour une refonte qui laisse une empreinte écologique», relève Jacques Ouellet.
La PME a aussi reçu un montant non remboursable de 10 000 $ du CNRC pour la numérisation d’échanges de matières certifiées aéronautiques. Elle a en outre eu droit à une aide en propriété intellectuelle, en marketing et en développement de marché. Les coûts de ces services, assumés par le CNRC, sont évalués à plus de 20 000 $.
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